Au Creux de la Brèche

Un spectacle d’Antoine Guillot et Camille Dégeorges Ruffelaere
Direction technique et prise de son Jérémie Buatier
Communication Elodie Pouzol

Un spectacle produit par La Compagnie Caravelle, avec le soutien de La Ferme d’Argonay (74), le domaine Rezelman (26), les Oliviers de Moulès et Baucels (34), la MJC-CS Victor Hugo de Meyhtet (74) et la MJC de la Roche sur Foron (74).

Avec le soutien de la ville d’Aix-les-Bains, les départements de Savoie et de Haute-Savoie, le rectorat de Grenoble, la Région et la DRAC Auvergne Rhône-Alpes ainsi que le cercle des mécènes de La Compagnie Caravelle.

Résumé

Dès lors que l’on sait qu’une enfant a été abusée, que son regard gris de gosse nous raconte l’inceste au détour d’un jeu de poupée, on n’a plus le temps de dormir. Ça a l’odeur de l’insomnie quand on sait, cette femme sur scène se demande ce qu’elle en fait, elle, de l’odeur rance de l’insomnie. Différents états la traversent : colère, vengeance, tendresse, parfois des prières et des joies projetées pour l’avenir. Et toujours une sorte de rage qui permet de rester debout et de tenir du bout des doigts la dignité du monde.
Au creux de cette brèche il y a un violoncelle, une voix et un corps qui cherchent à entendre le silence puis à le briser. Pour la gamine, les autres meurtri.e.s et celles et ceux qui suivront, ce spectacle explore des manières de lutter qui tentent de réparer les vivant.e.s.


Les origines du projet

Ne pas se reconnaître dans les stéréotypes, ne pas le vouloir, ne pas le pouvoir. Être spectateur de la perpétuation de restrictions, de castrations, d’exclusions. Ne pas comprendre pourquoi rien n’est fait. Ne pas comprendre comment ne rien faire. Puis la colère, la rage, l’incompréhension, la solitude, puis la volonté, le besoin de faire, de dire.

Vidéo Romane Truc
Texte de la vidéo, musique et montage Camille Dégeorges Ruffelaere
Teaser tourné aux Galeries Lafayette d’Annecy, Espace Bazar de l’ESAAA, sur invitation de Romane Truc durant sa résidence en avril 2023

Les enjeux

L’objectif de l’unique personnage de ce spectacle est de se battre à corps perdu contre toute atteinte à la dignité, contre toute salissure, toute diminution, toute restriction des corps et des pensées. Se rendre compte qu’on les subit et/ou fait subir.

L’esthétique

Une créature divine passe par différents états pour cheminer dans sa quête d’anéantir tout ce qui peut atteindre la dignité. Différentes situations d’écoute, de regard, de réception de tableaux.
Cette créature utilise son corps, sa voix et convoque des textes de femmes qui ont marqué l’Histoire sans pour autant être inscrites dans les livres qui la racontent. Son violoncelle comme compagnon à l’écoute, qui illustre, qui aide à imager. Un violoncelle qui est ami, qui devient la cible, une arme parfois, un outil d’autres fois.

Et le monde

L’objectif de ce spectacle est de créer un décalage de vision, un déplacement de pensée, de micros tremblements qui pourraient aller jusqu’à modifier des quotidiens, des regards sur les autres, sur nous-mêmes. L’objectif est de lever le poing pour insuffler à nouveau la dignité partout, partout dans les corps et partout dans les esprits, partout dans le monde.